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Lambert, Pierre-Yves, “La tuile gauloise de Châteaubleau (Seine-et-Marne)”, Études Celtiques 34 (1998–2000): 57–115.

  • journal article
Citation details
Article
“La tuile gauloise de Châteaubleau (Seine-et-Marne)”
Periodical
Études Celtiques 34 (1998–2000)
Études Celtiques 34 (1998–2000).
Persée – Études Celtiques, vol. 34, 1998-2000: <link>
Volume
34
Pages
57–115
Description
Abstract (cited)
[FR] Texte gaulois découvert à Châteaubleau (Seine-et-Marne) en 1997. Il s'agit d'une tuile gallo-romaine inscrite de onze lignes avant cuisson. Le contexte archéologique (comblement d'un puits, dans un quartier d'habitation assez modeste) ne permet pas une datation plus précise que «antérieure à la fin du IIIe s. ». L'écriture est une cursive latine soignée, distinguant des formes capitales et des formes cursives ; le scribe pratique un grand nombre de ligatures. Parmi les problèmes de déchiffrement, on note une forme de -n- proche de -m-, et la possibilité de confusion entre -1- et I longa.
Le système graphique fait apparaître la chute des consonnes finales de mots. Les voyelles sont moins bien différenciées dans la mesure où il apparaît beaucoup de -e-. Le scribe fait usage d'un double -ss- barré pour noter l'affriquée.
Dans l'interprétation proprement dite, l'auteur a cherché à présenter chaque fois toutes les hypothèses raisonnablement possibles, en indiquant seulement où s'arrête sa préférence. L'auteur estime que ce texte inscrit sur tuile ne peut être un écriteau judiciaire, comme dans le cas (latin) de Villafranca de Los Barros étudié par Jean Mallon car il paraît contraire à l'histoire de prêter un tel statut officiel à la langue gauloise sous l'empire romain. Toutefois, la qualité de l'écriture suggérerait une certaine solennité, dans une circonstance privée : plusieurs rapprochements sembleraient indiquer une composition littéraire produite à l'occasion d'un mariage.

[EN] The Gaulish Tile from Châteaubleau (S.-et-M.).
This Gaulish text was found in Châteaubleau (Seine-et-Mame) in 1997. It is written on a Gallo-Roman tile, eleven lines inscribed before firing. The archaeological context (in the filling of a well, in a rather modest dwelling area) does not allow any datation more precise than «before the end of IIIrd c.». Scripture is a very literate Latin cursive, distinguishing capitals and cursive letters ; the scribe uses many ligatures. Decypherment problems include a type of -n- close to -m-, and a possible confusion between -l- and I longa. Graphy shows the loss of final consonants. Vowels are not differentiated as well as before, since there are many -e-. The scribe uses a double barred -ss-barré to note the affricate.
In the linguistic interpretation itself, the author wanted to present every time all reasonably possible hypotheses, while indicating which one he would prefer. The author thinks that this inscribed tile cannot be a judiciary advertisement, as it was argued for the (Latin) tile of Villafranca de Los Barros by Jean Mallon : for it seems contrary to history to suppose that Gaulish would have had such an official status during the Roman Empire. The high quality of the writing, however, would suggest some solemnity within a private event : numerous comparisons could lead us to suppose that this is a literary composition made on the occasion of a marriage.
Subjects and topics
Contributors
Pierre Faure
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April 2020