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Simón Cornago, Ignacio, and Noemí Moncunill Martí, “Dos estampillas ibéricas de Ruscino y Canohès (Pyrénées-Orientales)”, Études Celtiques 43 (2017): 95–111.

  • journal article
Citation details
Article
“Dos estampillas ibéricas de Ruscino y Canohès (Pyrénées-Orientales)”
Periodical
Études Celtiques 43 (2017)
Études Celtiques 43 (2017).
Persée – Études Celtiques, vol. 43, 2017: <link>
Volume
43
Pages
95–111
Description
Abstract (cited)
[FR] Deux estampilles ibériques de Ruscino et Canohès (Pyrénées-Orientales).Cet article présente deux nouvelles estampilles identiques préservées sur deux fragments de dolia mis au jour à Ruscino et Canohès (Pyrénées-Orientales). Ces pièces sont exceptionnelles pour l’iconographie qu’elles présentent, qui est sans parallèle dans la région, ainsi que pour son texte ibérique relativement long (env. 19 signes à l’origine), malgré son état fragmentaire. L’estampille de Canohès est la première connue dans cette localité, tandis que Ruscino en a fourni une importante collection, ainsi qu’une quantité notable d’inscriptions en langue ibérique.Ces deux sceaux s’ajoutent à un important ensemble d’estampilles sur dolia de formes diverses (rondes, carrées ou rectangulaires) mises au jour dans différents sites du Roussillon et du Languedoc, tels qu’Ensérune, Montlaurès, Pech Maho, Elne et Ruscino. Deux caractéristiques typiques de ces sceaux sont : la présence de motifs iconographiques, géométriques ou figuratifs (notamment des animaux, des colonnes ioniques ou des grappes) ; la présence d’inscriptions ibériques portant des anthroponymes, éventuellement insérés dans des formules linguistiques plus complexes, qui ont été interprétés comme les noms des responsables de la production et de la distribution des dolia ou de leur contenu.L’intérêt principal des deux nouvelles estampilles provient du fait qu’elles offrent un modèle iconographique inconnu jusqu’à présent : un visage humain frontal coiffé, dont les parallèles les plus évidents ne proviennent pas directement du monde ibérique mais se trouvent plutôt dans l’art laténien, où des visages similaires ont été interprétés comme des représentations de divinités. En ce qui concerne l’inscription en caractères ibériques, nous proposons la lectureu̱n+[c.-3-]taḇa̱a[.] / [c.-4-]ḻauṟ́ṯi̠[.], qui permet l’identification de quelques formants onomastiques propres à la langue ibérique. Il pourrait donc s’agir, comme souvent dans ce genre d’estampilles, de la mention des noms des artisans ou producteurs des dolia. Bien que, sur des sites comme Ensérune, ces estampilles puissent mentionner des noms gaulois, dans le cas présent, les noms semblent appartenir à la langue ibérique. La datation des deux pièces que nous présentons est incertaine, car l’exemplaire de Canohès est une trouvaille fortuite, tandis que celui de Ruscino a été mis au jour dans un niveau stratigraphique d’époque médiévale. Les seuls critères de datation qui peuvent être utilisés sont, d’une part, la chronologie générique des sceaux sur doliade la région (iiie-ier siècle av. J.-C.) et, d’autre part, la paléographie de l’inscription (ve-iiie siècle av. J.-C.). Le croisement de ces deux arguments porte à postuler une datation du iiie siècle av. J.-C. Ces deux nouvelles estampilles apportent donc un nouvel élément significatif pour analyser les interactions entre la culture ibérique et la culture gauloise dans le Sud de la France.

[EN] Two Iberian stamps from Ruscino and Canohès (Pyrénées-Orientales).This paper presents two new stamps on dolia from Ruscino and Canohès (Pyrénées-Orientales) with Iberian epigraphy and iconography. Although an important corpus of this kind of artefacts is known in the Languedoc-Roussillon area, these two items are exceptional both for the length of the text and the iconographic motif : a frontal human head for which the closest parallels are found in La Tène art, where similar images have been interpreted as representations of Celtic divinities. Regarding the Iberian inscription, we propose the reading u̱n+[c.-3-]taḇa̱a[.] / [c.-4-]ḻauṟ́ṯi̠[.] and the identification of several onomastic elements belonging to the Iberian language. Taking into account both typological and palaeographical criteria, these stamps can be dated to the 3rd century BC.
Subjects and topics
Contributors
Dennis Groenewegen, Pierre Faure
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April 2020